sandrine mariette

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Stieg Larsson avant « Millenium »,

Tout y est.

Si vous avez aimé la trilogie policière « Millenium », vendue à des millions d’exemplaires dans le monde, si vous avez aimé ses adaptations cinématographiques, dont la dernière réalisée par David Fincher cartonne dans les salles, alors lisez cette BD : « Stieg Larsson avant « Millenium ». Qui connaît vraiment Stieg Larsson ? Tout le monde est informé de son combat en faveur des femmes et, surtout, sa lutte incessante contre les groupes néonazis dans son magazine « Expo », rebaptisé« Millenium ». Mais qui sait, que jeune journaliste, il a entraîné des amazones dans une Erytrhée sanguinaire ? Et qui sait qui est  ce personnage fascinant et hybride nommé Lisbeth Salander ? Savourez cette anatomie d’une œuvre, conçue et dessinée par Guillaume Lebeau, spécialiste de Stieg Larsson et Frédéric Rébéna. En plus, une excellente chronologie.

Sandrine Mariette

Stieg Larsson avant « Millenium », de Guillaume Lebeau, et Frédéric Rébéna (Denoël Graphic).

Posté janvier 31st, 2012.

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Les 3 petits cochons et l’architecture moderne

Les Trois Cochons architectes

Tout le monde connaît les « Trois petits cochons », ce conte traditionnel, datant du XXIIIe siècle, et devenu célèbre dans le monde entier par son adaptation de Walt Disney en 1933. Etes-vous sûrs ? L’histoire : les petits cocons veulent quitter le cocon familial. Le premier construit une maison en paille qui ne résiste pas au souffle d’un méchant loup. Le deuxième bâtit un havre fait de brindilles, mais le loup envole tout promener avec un souffle. Ils se réfugient chez leur frère qui a opté pour la brique et le ciment. Et le loup se casse les dents. Il n’y a pas besoin de cinquante de psychanalyse pour s’apercevoir que ces pourceaux s’avèrent des architectes en culotte courte. Bien sûr, il existe certainement des névroses latentes. Mais ce qui nous intéresse, c’est l’excellente idée qu’a eu Steven Guarnaccia, l’auteure du livre. Lire la suite…

Posté mars 29th, 2010.

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BD. La performance abstraite de Greg Shaw

Greg Shaw

L’argumentaire de son éditeur Sarbacane ne ment pas : « Travelling Square District », est un album qui s’affranchit des frontières de l’âge, stipule « un travail qui rappelle celui de Chris Ware (“Jimmy Carrigan”, Delcourt) pour la précision du graphisme. Une approche formelle, en forme de clin d’œil à “Fenêtre sur cour’, d’Alfred Hitchcock, ou comment un auteur s’amuse à se donner un cadre ultra rigide pour entrainer le lecteur dans une plongée narrative vertigineuse. Une BD hors norme : un style visuel unique ! » Un pur chef d’œuvre. Mais la question, qui est-il ? Et pourquoi ce choix ? Lire la suite…

Posté mars 28th, 2010.

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Les belles Saisons de Blexbolex

Saisons

Après son « Imagier des gens » (Albin Michel), couronné du Prix du plus beau livre du monde à la Foire du livre de Leipzig, en 2009, Blexbolex présente un nouveau livre « Saisons » qui le démarque du flux de dessinateurs, illustrateurs, graphistes, c’est un artiste.

Nom Bien sûr inventé. Enfant, il a inventé avec un ami  un dictionnaire d’environ 200 mots, et Blexbolex en faisait partie.

Enfance graphite Né en 1966 à Douai, Blexbolex grandit en Auvergne. Dès qu’il sait tenir un crayon, son père, passionné par le dessin, lui communique son goût des belles images, des livres bien illustrés, les beaux-arts à la maison.

BD Blexbolex croque la vie sur des pages, et commence à s’intéresser à la BD qui, début des années 80, acquiert ses titres de noblesse. Il connaît ses classiques sur le bout de la mine, Tintin, Astérix, avec un faible pour Corto Maltese.

Angoulême 85 La ville qui ne fait bondir que les auteurs ou amateurs de BD. Blexbolex part pour l’école des Baux-Arts. Ennui. Puis, une année de théâtre.

Berlin Service militaire. Là, c’est une plongée dans une ville extraordinaire, où il enchaîne les concerts, et des sensations. « On sentait qu’il allait se passer quelque chose, mais jamais on aurait pensé son écrasement. » Deux mois après la fin de son service, le mur tombe. « Des terrains vagues au cœur de la ville, Berlin m’a donné une très forte impression de liberté. » Blexbolex vit actuellement à Leipzig.

Angoulême 90 Retour à l’école des Beaux-Arts. « Là, j’étais décidé coûte que coûte. J’ai appris les techniques d’impression et l’eau forte. » L’eau forte permet une rapidité d’exécution par rapport au burin et, surtout, le procédé n’est pas mécanique, mais chimique, ce que l’on retrouve dans le travail actuel de Blexbolex, et le geste rapproche cette technique à celle du dessin, qu’il n’a jamais cessé de pratiquer. Il en sort honoré par un super diplôme en sérigraphie et un nouvel enthousiasme pour la peinture.

Premier livre « C’est en 1992, que j’ai créé mon premier livre. Je l’ai auto-produit dans un circuit underground. Des dessins jusqu’à la reliure, mon dessein s’exprimait : produire un objet livre. Sans titre, mais trois croix, du style xxx. Tiré à 50 exemplaires et imprimé en sérigraphie, bien placé à la fameuse librairie, Un Regard moderne (14, rue Gît-le-Cœur, Paris-6e), mon premier livre s’est vendu en un mois. Il coûtait, tout de même, 80 francs. »

Premier succès « L’Imagier des gens » (Albin Michel). « J’ai réalisé cet album grâce à Brigitte Morel qui fréquentait aussi la librairie Un Regard moderne et avait repéré ma production graphique. » Dès ce livre, Blexbolex imprime son univers, il offre à la littérature jeunesse, une nouvelle vision du monde. Réaliser un imagier avec des gens en montgolfière, à vélo… pourquoi pas mais, avec un plus : une répétition chromatique, un rose aussi spécial que le bleu de Klein, qui joue avec la lumière, secoue les formes, impose une palette étrange, des découpes bizarres, le tout sur un papier fond blanc. Ça marche, ça parle aux enfants et ça fait jaser les adultes.

Côté technique Un ordinateur, une palette graphique et un scan lui suffisent. C’est avant et après que Blexbolex se démarque. Chez lui, pas de croquis ni d’ébauches, mais une puissance de cadrage et une précision du geste qu’il a retenues de ses années passées à l’imprimerie. Etre à même de travailler sur le film pour un résultat propre. Une vraie discipline.

« Saisons » Blexbolex laisse mûrir son sujet. Généralement, il improvise. « C’est une idée qui libère une impulsion au livre, les éléments viennent à moi au fur et à mesure. » Dans « Saisons », il joue avec la temporalité, le temps au fil des saisons. L’avant : Un rose assez fort (le sien), un bleu et un jaune d’or. Pas de dominante. L’après : tenter de se rapprocher des couleurs quadri de l’imprimerie, pour donner une ambiance de saisons. « C’est le mélange de la technique graphique au choix du dessin. » Mais Blexbolex ne s’arrête pas à nous offrir de superbes images, exprimant une fraise à dévorer ou un parasol le temps de l’été ; une piscine ou une rencontre au cœur du printemps ; il y a aussi une solitude, une sieste, un retard, des mots oubliés dans les livres illustrés. Le temps, c’est la vie et, même en rose, parfois une tristesse impressionne la page. Là, « Saisons » propulse une intelligence émotionnelle rare.

Mais il y a plus Le jeu, l’interactivité avec son spectateur. On ne tourne pas la page, et hop, une autre image, non. Dans la vie, c’est impossible, la mémoire nous rattrape au galop, dans le livre aussi. Tout est lié. Un personnage peut égarer sa serviette de bain que l’on retrouve quelques pages plus loin, quelques jours plus tard, lorsqu’il la cherche, c’est Un Oubli. Une kyrielle de trouvailles alimentent « Saisons », un petit chef-d’œuvre où les suites narratives, toujours drôles, rendent grâce à l’omniprésence de l’espace et du temps. « C’est une collection d’images, dit humblement Blexbolex, un outil de découverte pour l’enfant, pour lui montrer plusieurs choses. » Bien sûr, c’est mille fois plus, une intention et un propos qui lui sont offerts et tenus jusqu’au bout, lui laissant toute la place nécessaire pour l’apprécier, et le temps pour l’appréhender. Un très beau livre qui hisse la littérature jeunesse haut, très haut.

« Saisons », de Blexbolex (Albin Michel jeunesse).

« L’Imagier des gens », de Blexbolex (Albin Michel jeunesse).

Blexbolex sera présent aux rencontres :  « La BD à Bastia » (il a fait l’affiche), du 8 au 11 avril 2010, avec Elzbieta, Joëlle Jolivet, Nine Antico, Mathieu Sapin, Charles Berberian… et d’autres grands.

Sandrine Mariette

Posté février 21st, 2010.

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« Feuille de chou (Journal d’un tournage) », de Mathieu Sapin

Par Mathieu Sapin

Pour ceux qui ont apprécié ou non le film de Joann Sfar avec pour sujet Serge Gainsbourg, « Gainsbourg (Vie héroïque) », il existe un making of original et dessiné du tournage. Pendant quatre mois, Mathieu Sapin, Mathsap pour les intimes (et personnage présent au fil des pages de son « Journal d’un tournage »), auteur-dessinateur de BD pour les néophytes, s’est faufilé partout, derrière la caméra. Les oreilles en alerte, les yeux ouverts en grand angle, Mathieu Sapin a réalisé un travail de titan sur 358 pages. Son trait diffuse une intelligence émotionnelle du premier dessin au dernier. La mise en pages défie la linéarité attendue, offre un tas d’astuces pour ne jamais écourter la réalisation graphique de son propos, la couleur harmonise le tout. Ce carnet de bord en apprend, entre autres, beaucoup sur les métaphores du film, les personnages, les effets spéciaux… Par exemple : comment Eric Elmosnino, l’acteur qui interprète Serge Gainsbourg, se fait refaire la face, plutôt le pif, une prothèse qui nécessite une demi-heure pour être fixée ? Comment La « Gueule », interprétée par avec sa silhouette de « Nosferatu » – copie parfaite de celui du film éponyme de Dreyer –, le démon intérieur qui cause avec Gainsbourg, voit par la bouche et fume par un système de tuyautage flippant ? Le mieux consiste à cesser de vous prodiguer des louanges de « Feuille de chou (Journal d’un tournage », making of remarquable. A vous de dévorer les feuilles.

Sandrine Mariette

« Feuille de chou (Journal d’un tournage) », de Mathieu Sapin (Shampooing/Delcourt).

Posté février 15th, 2010.

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Jacques Tati & Friends

Par David Merveille

Voici l’album collector, « Jacques Tati & Friends », tiré de l’exposition éponyme à la Maison de l’Image (Bruxelles), qui rassemble presqu’une centaine des meilleurs artistes-illustrateurs-graphistes du moment.

« Jacques Tati & Friends » rend hommage au cinéaste et donne la place à plus de 80 illustrateurs jeunesse ou de BD, pour nous titiller la rétine et nous faire re-découvrir, un Tati propre à chacun. Un peu comme une dissertation où il faut plancher sur le même sujet. Le plus : tous ses artistes célèbrent Tati à leur manière et, pour le lecteur, c’est un jeu passionnant de retrouver l’illustrateur, juste avec l’image ou de quel film il s’est inspiré. Il y a encore un plus, ses créateurs néerlandais, français, italiens, belges… lèguent leur goût, leur humour, leur talent, sur ce qui les a frappés, touchés, amusés, dans l’univers de Jacques Tati ; il en appert un foisonnement des cultures, et une diversité des regards sur une même thématique. David Merveille, Beatrice Alemagna, Serge Bloch, Stijn Felix, Gaëtan Dorémus… tous affichent des techniques, des sensibilités, des enjeux graphiques pertinents, parce que différents : le dessin, le collage, l’installation… Un troisième plus, l’exposition se prolongera à la galerie Jeanne Robillard (www.jeannerobillard.com), à l’automne 2010 dans la capitale. L’occasion rêvée pour s’exploser la rétine face de réapprécier chaque illustration du livre, dans sa forme originelle : l’affiche. Voilà, des jours de fête.

Sandrine Mariette

« Jacques Tati & Friends » (Rouergue). A Bruxelles, La Maison de l’Image, 19, avenue des Volontaires. Tél. : 05 65 77 73 70. www.seedfactory.be

Posté février 12th, 2010.

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Les Classics Illustrated

Les classics Illustrated

Les classiques n’ont pas toujours bonne presse auprès des jeunes. La plupart du temps, ils connaissent l’histoire, et puis, à un certain âge, il n’y a plus d’images. IEditions ! a eu la bonne idée de reprendre les « Classics Illustrated », une collection lancée en 1941, qui adaptait sous formes de BD, de comics, certains des plus grands romans de la littérature. Pour l’instant, cinq titres « Moby Dick », « L’Agent secret », « Alice au pays des merveilles », « Les Fables d’Esope », « La Chute de la maison Usher » et le terrible « Dr Jekyll & M. Hyde » ont été traduits, en français, dans leur format d’origine. La mise en pages semble parfois plus libre que dans les créations actuelles, et les illustrations n’ont pas pris une ride. Le plus : un CD de musique sans paroles, composé spécialement pour plonger le lecteur dans l’ambiance d’épouvante ou d’aventure. Une bonne méthode, pas du tout scolaire, mais efficace pour donner l’envie de se jeter dans un classique.

Sandrine Mariette

PS : attention aux fautes d’orthographe.

Posté février 1st, 2010.

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