sandrine mariette

~ Factory

welcome Domino

Bienvenue à Domino qui va donner un coup de verbe à la Sandrine Mariette Factory. Pour fêter son arrivée, un extrait du film « Domino », de Tony Scott.

LadyIG

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L’Hydre de Lerne-Cécile Wajsbrot

Dans son nouveau roman, sombre et lumineux, douloureux, et vital, « L’Hydre de Lerne », Cécile Wajsbrot raconte une période sa vie, celle où elle a accompagné son père diagnostiqué atteint de la maladie d’Alzheimer en 1996 et qui décèdera en 2001. L’écrivaine n’apporte pas un témoignage, mais bien plus, un récit autobiographique. Pas question de mêler ses maux à ceux des scientifiques, l’urgence est d’être auprès de son père malade son père sans se laisser engloutir, sans plonger.  « L’hydre de Lerne : Serpent aquatique à plusieurs têtes. A peine l’une était-elle coupée que d’autres apparaissaient. Hercule parvint à vaincre le monstre avec l’aide d’Iolaos qui cautérisa chaque blessure, empêchant ainsi que d’autres têtes repoussent » Interview. Lire la suite…

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Jean Albou/un ouf dans l’art

Voilà un livre à la fois passionnant sur l’art contemporain, et interpellant sur une maladie qui touche 2 % des Français. Jean Albou, « Un fou dans l’art », raconte ses montagnes russes financières et psychiques. Assez perché. Lire la suite…

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Bill Clegg/Portait d’un ex-addict

Bill Clegg

Voici le récit autobiographique d’une dépendance au crack et d’une passion suicidaire pour cette même substance, « Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme », de Bill Clegg, est un ouvrage sérieux et fascinant.

Début des années 2000, Bill Clegg, agent littéraire sérieux et apprécié, vit avec son ami à Manhattan. Il a pris sa première cuite à 12 ans, s’est poudré le nez à 15 ans, et pris sa première pipe de crack plus tard, avec un avocat reconnu, la soixantaine, marié, trois enfants. Et, puis, Bill Clegg, le narrateur, a poursuivi discrètement cette polytoxicomanie – crack-vodka-somnifères –, les autres acceptent en sourdine. Jusqu’au jour où il doit rejoindre son ami Noah à Berlin, juste embarquer dans un avion. Et là, le titre « Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme », référence existentiel au « Portait d’un artiste en tant que jeune homme », prend tout son sens, il va être question de cette conscience spectatrice de sa déréliction, de cette gestation de l’âme aussi vertigineuse que rapide. Bill Clegg ne rejoint pas Noah, il fume 70 000 dollars en deux mois et disparaît dans un sordide quotidien : appel du dealer (Happy), retraits bancaires, chambres d’hôtel, préparation de la pipe, sérénité précaire, descente gargantuesque de vodka, hits de parano bête et drôle, clochardisation hypnotisante, on frôle les territoires bukowskiens, « encore quelques secondes », cette ritournelle faussement anesthésiante qu’il répète en observant l’effondrement de son être, il a le même poids qu’à l’âge de 12 ans. L’enfance saigne aussi, lorsqu’il se regarde à la troisième personne du singulier, petit garçon, il ne pouvait uriner, sans se contorsionner de douleur et d’effroi face à un père fou de colère. Il fait peur à voir, mais pas à lire. Les paragraphes courts, le présent tendu comme une corde au cou, ce lyrisme à l’aboi d’un moment radieux, abreuve cette mémoire poétiquement décadente, ce style sérieusement sobre, cette lucidité paradoxale face aux ténèbres qui, eux, ne craquent pas.

Sandrine Mariette

« Portrait d’un fumeur de crack », de Bill Clegg, traduit de l’anglais par Laure Manceau (Jacqueline Chambon, 253 p.).

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Juli Zeh/La dictature de la santé

Juli Zeh

Dans la veine d’Orwell et d’Huxley, « Corpus Delicti », le nouveau roman de Juli Zeh, nous transporte dans une dictature hyper hygiéniste. Un des ouvrages les plus percutants de la rentrée.

2057. Terminés les eaux putrides, l’air vicié, les rhumes, les cancers, interdiction de boire du thé ou du café, encore moins de fumer (une cigarette peut valoir deux ans de prison), d’embrasser un ami (même une simple bise), obligation quotidienne de pratiquer un sport, de s’alimenter selon les lois en vigueur, et de se reproduire qu’entres partenaires autorisés pour éviter tout risque immunologique…, la santé règne au pays de la Méthode. Tout comportement déviant se traduit devant la Cour par un procès aux couleurs kafkaïennes. C’est le cas de Mia Holl, 30 ans, biologiste, bien intégrée dans le système, convoquée au tribunal pour avoir omis ses exercices journaliers. Son frère Moritz vient de se suicider après avoir été accusé injustement de viol et de crime. Mia fait simplement son deuil. Mais le Méthode, qui a déjà commis une injustice en déclarant Moritz coupable, lui interdit d’être affectée par sa mort et, surtout, de refuser tout soutien médical. Mia requiert le besoin de pleurer seule. Mais le bien-être est un devoir, peu importe les cœurs brisées, les âmes blessées, « le corps est notre église et notre temple, notre idole et notre martyr, telle est la sainte parole qui nous soumet ». A partir de ce sujet à l’apparence futuriste, Juli Zeh, avocate de formation, réussit, dans un style épuré, à tenir le lecteur en haleine, à le confronter à l’ambivalence de cette société, de cette jurisprudence dépourvue de toute humanité. L’enquête prend des tournures non dénuées d’humour noir dans ce procès-spectacle, un va-et-vient d’idées bataillées avec maîtrise qui manque dans la littérature actuelle. Mais le plus intrigant dans cette critique de l’ordre hygiéniste est qu’elle pourrait bien réfléchir le miroir de notre temps, de ce que nous vivons sans y songer. Un remarquable « Corpus Delicti » qui nous somme à ne pas emprisonner les délits du corps.

Sandrine Mariette

« Corpus Delicti », de Juli Zeh. Un procès », traduit de l’allemand par Brigitte Hébert et Jean-Claude Colbus (Actes Sud, 238 p.). Et aussi « Atteinte à la liberté. Les Dérives de l’obsession sécuritaire. », coécrit avec Ilya Troyanow (Actes Sud, 158 p.). Pour ce deuxième livre, une thématique sera faite sur Sandrine Mariette Factory.

Juli Zeh est l’auteure de « La Fille sans qualités », « L’Ultime Question », et des pièces de théâtre.

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Evénement-Journée mondiale du livre et du droit d’auteur

Le 23 avril 2011


La fête de la librairie par les libraires indépendants, lancée par Marie-Rose Guarniéri, aura lieu cette année le samedi 23 avril. 500 librairies françaises et belges francophones offriront une rose, et un superbe livre sur Le Livre, « L’Eloge des cent papiers »,
un beau lexique encyclopédique de cent mots racontant son odyssée, 15 mots investis par 15 écrivains contemporains majeurs parmi lesquels Cécile Wasjbrot, ainsi que 5 textes d’Alberto Manguel. Ce livre est un véritable travail de mise en pages, de tentatives typographiques, d’expériences chromatiques et, surtout, il rappelle ce qu’est cet objet, comment il est fabriqué, et pourquoi les écrivains l’ont adopté.

Cécile Wasjbrot, auteure du magnifique « L’Hydre de Lerne » (Denoël) nous confie pourquoi elle a choisi le mot « Blanc » et ce qu’il représente dans la constitution d’un livre et dans sa manière d’appréhender l’écriture.

Cécile Wajsbrot : « Le blanc est la réunion de toutes les couleurs et paraît comme une absence. Parler autour de l’absence et du silence. J’aime les paragraphes lorsque je lis, mais lorsque j’écris aussi. C’est une respiration, sinon on s’essouffle. J’aime qu’une page se termine ailleurs qu’en bas de page, car l’on redémarre. C’est un nouvel élan. A la fois pour lire et pour écrire. »

Jeanne Benameur, Véronique Bergen, Eric chevillard, Patrick Grainville, Maylis de Kerangal (prix Medicis 2010), Linda Lê… ont signé dans cet ouvrage « L’Eloge des cent papiers ». La mise en pages épatante a été confiée aux Associés réunis, la gageure de passer un excellent moment de lecture avec tout ce beau monde.

Rendez-vous samedi 23 avril.

Pour savoir où fêter cette journée mondiale du livre et du droit d’auteur :

http:/librairiedesabbesses.blogspot.com/

http:/www.syndicat-librairie.fr/fr/accueil

Sandrine Mariette

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Help, des livres pour les tout-petits

Bonjour,

Je vous lance un appel. Aidez-moi. Hier, j’ai rencontré une charmante enfant, âgée de 17 mois. Elle s’appelle Jeanne. Un très joli prénom qui vient de Jean, et connut une popularité dès le Moyen Age, au point de devenir, aux XIV et XVe siècles, le prénom le plus répandu en France, avant d’être distancé par Marie. Bref, mon appel à l’aide n’a rien d’étymologique. Jeanne court, sourit, fait « Shhhhuuut », lorsqu’elle garde un secret, et le prouve – l’index collé verticalement sur sa bouche en forme de cerise, elle sait la fermer, bravo Jeanne ! Et voilà, je pourrais digresser à l’infini, je vous prie de m’excuser. Jeanne aime toucher les livres, tourner les pages, qu’elle saisit tout en subtilité dans ses mimines. . Ça y est, l’objet de mon billet : est-ce que vous connaîtriez des livres pour cet âge, que vous adorez et que les tout-petits affectionnent ? Les cordonniers sont les plus mal chaussés, je sais.

Je suis sûre que vous allez m’aider.

SMF

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Le 11-Septembre, vu autrement

Voici un essai à ne pas laisser filer, écrit en 2004-2005, « Diplopie. L’image photographique à l’ère des médias globalisés : essai sur le 11-septembre 2001 » a été publié en 2009 aux éditions Le Point du jour. Son auteur, Clément Chéroux, historien de la photographie et conservateur au Centre Georges-Pompidou, à Paris,  s’est posé la question simple : « Qu’avons-nous vu du 11-Septembre ? » L’attentat contre es jumelles fut sans doute l’événement le plus photographié de l’histoire. Et, pourtant, la presse n’a utilisé que très peu d’images. Pourquoi ? Lire la suite…

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Sandrine Mariette Factory

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Le livre des violences, de William T. Wollmann

Monumental opus de la littérature américaine, « Le Livre des violences », de l’écrivain américain William T. Vollmann sort enfin en France. Une entreprise gigantesque qui déboussole et séduit. Quatre pistes pour l’aborder… Lire la suite…

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